Casse-Noisette, La magie des fêtes

En direct de Londres, diffusé dans les cinémas du monde, le Royal Opera House offre une interprétation brillante et éclatante de « The Nutcracker », le ballet de Tchaïkovski, mise en scène par Peter Wright.

Dans la sublime salle du CGR Le Français de Bordeaux, je m’installe confortablement dans un fauteuil de velours rouge, sous la lumière tamisée des lustres et chandeliers. A l’écran, l’opéra de Londres se remplit. Nous sommes comme réunis à distance dans une même salle.

Deux films sont diffusés au cours de la soirée, l’un en début de séance, l’autre à l’entracte. Ils nous dévoilent un making-of et un aperçu des coulisses, présentés par Gary Avis. Un entracte de 20 minutes est posé entre l’Acte I et l’Acte II.

Le ballet de Tchaïkovski se découpe en deux actes et trois tableaux. A la veille de Noël, une famille organise un Arbre de Noël et un bal. L’oncle Drosselmeyer offre à la jeune Clara une poupée casse-noisette. Son frère Franz, jaloux, s’empare du casse-noisette et l’abîme. Clara fond en larmes, puis le soigne comme un vrai malade. La nuit arrive et la fête s’achève. A minuit Clara descend voir sa poupée, découvre que tous les jouets s’animent et rencontre son Casse-Noisette. Dans le tourbillon de cette nuit magique, ils vont vivre ensemble une aventure ponctuée de rencontres.

Le ballet commence avec l’Ouverture. Puis le rideau se lève et nous voilà transporté dans la magie des fêtes !

Clara reçoit Casse-Noisette en cadeau de la part de son oncle Drosselmeyer

Cette magie englobe le ballet tout entier par différents moyens, notamment par la présence de l’oncle Drosselmeyer, lui-même magicien.

Les décors sont somptueux. Un travail remarquable est effectué sur les transitions et les changements de décor, notamment lorsque le sapin grandit alors que Clara rapetisse, et le déplacement des éléments composants les tableaux. Les toiles transparentes sur lesquelles sont peints les décors sont étroitement liées au travail de la lumière.

Clara rapetisse devant le Sapin

Au second tableau du premier acte tombe même de la neige, lorsque les Flocons de Neige entament leur valse tourbillonnante.

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J’ai apprécié entendre les pièces fameuses de ce ballet de Tchaïkovski. De plus, la grâce des danseurs et des danseuses contribuent à rendre les danses extraordinaires.

Le ballet et le voyage de Clara et du Casse-Noisette nous font découvrir différents types de danses.

Au réveillon, tout d’abord, les poupées manipulées par Herr Drosselmeyer sortent des boîtes commencent une danse mécanique.

Sa cape d’un sublime bleu virvoltante, le magicien Drosselmeyer soigne ses entrées et ne passe pas inaperçu. Les danses de Clara et Casse-Noisette fascinent, qu’elles soient individuelles, en pas de deux ou en groupe.

Chez la Fée Dragée, ensuite, les Danses espagnole (Chocolat), arabe (Café), chinoise (Thé), russe (Trépak), la Danse des mirlitons etc. s’enchainent.

Danse du café

Danse du thé

Le Pas de deux de la Fée Dragée et du Prince reste toutefois à vous couper le souffle ! C’est l’apothéose, le clou du spectacle. J’en suis toute émue.

Pas de deux du Prince et de la Fée Dragée

Le ballet se clôture sur une interrogation : Clara aurait-elle rêvé ?

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Le rideau tombe et c’est le salut final. Les danseurs sont applaudis à tout rompre. Une mention spéciale est attribuée à Roberta Marquez qui interprète la Fée Dragée.

Une chose que je retiens particulièrement de ce spectacle époustouflant, c’est la magie et la beauté avec laquelle le corps dansant peut raconter une histoire (c.f. lorsque Casse-Noisette raconte à la Fée Dragée son histoire et sa rencontre avec Clara).

Casse-Noisette raconte son aventure

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Corégraphie par Peter Wright d’après Lev Ivanov
Chef d’orchestre : Koen Kessels
Mise en scène par Christopher Carr
Herr Drosselmeyer : Gary Avis
Clara : Meaghan Grace Hinkis
Casse-Noisette : Ricardo Cervera
La Fée Dragée : Roberta Marquez
Le Prince : Steven Mcrae

Crédits photo Royal Opera House / Bill Cooper 2012